"Exploring the future of work & the freelance economy"
SLUIT MENU

Digitaal Vlaanderen mise sur une main-d’œuvre de pointe

L’agence du numérique version nord du pays ? C’est ‘Digitaal Vlaanderen’. Une initiative qui semble pourtant peu connue parmi la moyenne des Flamands. Encore moins dans le sud forcément. Raison idéale pour NextConomy de rencontrer Jan Smedts, Head of Digital Flanders : “En quelques années, la formule des équipes mixtes est devenue la norme dans notre organisation”. Mais avant tout, nous nous souvenons que “c’est une agence fantastique pour laquelle il fait bon travailler”.

Digitaal Vlaanderen en bref : quelle est votre mission, quelles sont les activités et les domaines dans lesquels vous êtes impliqués au quotidien ?

Digitaal Vlaanderen est l’agence du numérique du gouvernement flamand. Nous soutenons la transformation numérique des gouvernements en Flandre et nous sommes connus, par exemple, grâce à Mijn Burgerprofiel ou au centre de contact 1700. Nous sommes aussi souvent impliqués dans des projets, comme le ‘Groeipakket’, qui est en grande partie payé automatiquement, ou la prime à l’emploi. Aujourd’hui, nous travaillons entre autres sur les titres-services via Mijn Burgerprofiel. À partir de 2025, ces titres seront entièrement numériques pour tout le monde.

Nous gérons des plateformes de l’administration centrale telles que la plateforme de partage de données MAGDA, des solutions de sécurité et de nombreuses sources de données authentiques. Nos plateformes et nos sources se trouvent également derrière des services que vous utilisez tous les jours. Pensez par exemple à Waze qui utilise notre service pour savoir si une route est temporairement fermée en raison de travaux routiers ou au marché hebdomadaire, par exemple. Ou encore, si vous commandez quelque chose sur Bol.com, votre adresse est vérifiée par notre service afin que le livreur puisse être sûr de livrer à la bonne adresse.

Quel est votre rôle au sein de Digitaal Vlaanderen ?

Je suis à la tête de Digitaal Vlaanderen. Officiellement, on m’appelle “administrateur général” au sein du gouvernement, mais plus c’est simple, mieux c’est. Cela s’applique à nos services et donc à nos titres. Je dirige l’agence et, avec mes collègues du Comité exécutif, nous définissons les axes de Digitaal Vlaanderen et des services numériques en Flandres.

Combien de personnes (internes et externes) travaillent chaque jour pour Digitaal Vlaanderen ?

Digitaal Vlaanderen emploie actuellement 630 personnes, dont 200 sont des employés internes, c’est-à-dire des fonctionnaires. Nous avons également 110 employés de Flanders Connect, l’organisation gouvernementale chargée d’employer les fonctions clés stratégiques en matière de TIC. L’autre moitié de notre personnel est constituée de consultants externes.

Nous avons également conclu plusieurs contrats-cadres spécialisés avec nos partenaires en matière de numérisation, que nous pouvons compter parmi notre entourage. Ils réalisent des projets ou gèrent le support. Par exemple nos opérations cloud ou les lieux de travail des fonctionnaires flamands. De cette manière, nous restons agiles et innovants, et nous pouvons déployer la bonne expertise de la bonne manière.

Digitaal Vlaanderen travaille sur des projets innovants très divers ayant un grand impact social.

Qu’est-ce qui fait de Digital Vlaanderen un lieu de travail attrayant pour les talents ? Pourquoi les gens veulent-ils travailler ici ?

Digitaal Vlaanderen travaille sur des projets innovants très divers ayant un grand impact social. Dans la vague de numérisation de ces dernières années, notre rôle n’a fait qu’augmenter, pensez à la crise Covid ou au conflit en Ukraine. La numérisation a invariablement été un élément important de la solution politique. C’est là que nous faisons la différence et c’est aussi là que nous attirons les talents.

Prenons l’exemple de notre plateforme de données MAGDA. Elle est techniquement complexe, mais elle nous permet, par exemple, de faire en sorte que de plus en plus de primes et de subventions puissent être payées automatiquement. Nous utilisons également des photos aériennes de la Flandre et des modèles d’intelligence artificielle de pointe pour déterminer les toits des habitations susceptibles de contenir de l’amiante.

La dynamique qui naît de la collaboration sur des projets à grand impact, que vous soyez en contact direct avec le client ou dans les coulisses pour veiller au bon fonctionnement du moteur, est propre à Digitaal Vlaanderen. Et unique en son genre. Chaque projet est un défi et nécessite une approche sur mesure. Nous avons besoin à la fois d’experts et de talents plus généralistes. Cette mixité de talents, indépendamment de la qualité de votre contrat ou de votre statut, est un enrichissement pour nos collaborateurs et leur carrière. Cela se répercute positivement sur nos clients et nos partenaires.

Chaque projet est un défi et nécessite une approche sur mesure. Nous avons besoin à la fois d’experts et de talents plus généralistes. Cette mixité de talents, indépendamment de la qualité de votre contrat ou de votre statut, est un enrichissement pour nos collaborateurs et leur carrière. Cela se répercute positivement sur nos clients et nos partenaires.

La numérisation est l’une des plus grandes évolutions de notre économie, dans un marché en pénurie. Comment avez-vous assuré l’afflux de talents jusqu’à présent ?

Historiquement, le gouvernement flamand a toujours travaillé de manière intensive avec le secteur privé sur ses projets de numérisation et ICT. Nous disposons, entre autres, d’un contrat-cadre avec des partenaires. Ces dernières années, en plus de cette coopération classique, nous avons également eu recours à des équipes mixtes. Les talents externes et les collaborateurs internes forment alors une seule et même équipe. Ces équipes mixtes nous permettent de rester agiles et de nous développer rapidement et avec souplesse. Nous assistons à une accélération considérable dans le secteur numérique et, en tant que service public, nous devons également être en mesure de la suivre.

Les talents externes et le personnel interne forment une seule et même équipe. Ces équipes mixtes nous permettent de rester agiles et de nous développer rapidement et avec souplesse.

Un autre outil est l’ASBL Vlaanderen Connect, dont le gouvernement flamand dispose depuis plusieurs années. Cette organisation aide les autorités flamandes à recruter des fonctions clés en IT. Ces fonctions clés sont plus difficiles à recruter dans le cadre du statut de la fonction publique. Flanders Connect opte pour une relation à long terme et sécurise les connaissances en interne.

Recrutez-vous à la fois des talents permanents et flexibles ? Sur quoi se base le choix ?

Le cadre du personnel du gouvernement flamand est assez rigide, alors que le secteur numérique peut parfois connaître d’énormes cycles de croissance. Comme la période post-Covid ou aujourd’hui avec les évolutions concernant l’IA. Cela signifie que nous devons compléter notre effectif permanent par des talents flexibles. Cela peut se faire sur la base d’un projet, mais parfois aussi pour plusieurs années afin de contribuer à l’élaboration d’une initiative majeure.

Bien sûr, nous devons aussi voir sous quelle forme les talents sont disponibles sur le marché. Nous voulons être flexibles à cet égard et être en mesure de recruter les talents dont nous avons besoin, quel que soit leur statut.

Les talents externes passent généralement par des prestataires. Public Sourcing est votre partenaire MSP pour gérer cette ” base d’approvisionnement ” au nom de Digitaal Vlaanderen. Quels sont les objectifs de ce partenariat ? Comment travaillez-vous avec le MSP dans la pratique ? Et comment vivez-vous cette coopération ?

Notre principe est que chacun doit jouer sur ses points forts. En tant que MSP, Public Sourcing nous aide à établir les bons profils et les compétences souhaitées. Il procède également à une présélection et soutient le processus de recrutement si nécessaire. En tant que partenaires, ils sont notre relais sur le marché du travail. Par conséquent, Public Sourcing veille à ce que notre service achats puisse travailler efficacement, se concentrer sur les entretiens qualitatifs et l’étude de l’adéquation culturelle avec les talents. La coopération avec le MSP nous aide à maintenir des prix conformes au marché et à garantir des conditions de concurrence équitables pour tous les partenaires sur le marché.

Cette coopération est positive et représente une valeur ajoutée stratégique.

La collaboration avec un MSP nous aide à maintenir des prix conformes au marché et à garantir des conditions de concurrence équitables pour tous les partenaires.

Comment impliquer les talents externes (et leurs prestataires) dans votre mission et votre vision ? Comment faire en sorte que tous les travailleurs, salariés ou non, forment un ensemble collaboratif performant qui contribue aux résultats de l’organisation ?

Les talents externes sont pour nous des collaborateurs à part entière. Ils sont donc également invités à nos sessions de partage de connaissances ou à nos sessions mensuelles “Digitaal Vlaanderen Serveert”. Nous y réunissons l’ensemble de l’organisation pour discuter des évolutions du secteur et de notre organisation. Le statut ne fait pas de différence pour nous en termes de contenu. Formellement, bien sûr, la relation est différente, mais nous travaillons très étroitement ensemble comme une seule équipe

La formule des équipes mixtes, dans lesquelles travaillent ensemble des fonctionnaires, des personnes de Flanders Connect et des collaborateurs externes, est devenue la norme dans notre organisation en l’espace de quelques années seulement. Il est désormais ancré dans notre culture que nous travaillons ensemble comme une équipe soudée pour atteindre les objectifs de notre organisation. Chacun avec ses propres forces. Cela demande certainement des efforts supplémentaires en termes de concertation, de communication et de suivi, mais cela en vaut la peine pour nous. Nous sommes convaincus que c’est de cette manière que nous pourrons disposer d’une main-d’œuvre de premier ordre.

La formule des équipes mixtes, où travaillent ensemble des fonctionnaires, des collaborateurs de Flanders Connect et des collaborateurs externes, est devenue la norme au sein de notre organisation. En quelques années seulement.

Quant à l’avenir, les spécialistes du marché du travail prévoient que la pénurie ne fera que s’aggraver. Prévoyez-vous un besoin persistant d’afflux ? Et si oui, comment l’organiserez-vous durablement ?

Absolument. Technologie et société évoluent à un rythme effréné.

Notre organisation doit donc continuer à s’adapter et à être agile face à toutes les nouvelles questions. À tous les nouveaux défis qui se présentent à nous. La sécurité numérique et l’intelligence artificielle sont deux domaines dans lesquels nous sommes très engagés et qui nécessitent donc beaucoup de personnel supplémentaire. Pour nous, voici le trio du recrutement le plus durable:

  • – Les fonctionnaires : pour le noyau permanent et stable
  • – Les collaborateurs Flanders Connect : pour les postes clés en IT que nous souhaitons pourvoir à long terme
  • – Le personnel externe : pour attirer une expertise spécifique, à la fois permanente et flexible.

Digitaal Vlaanderen applique-t-elle d’autres méthodes pour garantir la disponibilité de talents adéquats ?

La formation est en effet une évidence. Nous développons également notre propre programme, notre “Digital Leaders Academy”, que nous ouvrons aux employés et aux managers de toutes les entités du Gouvernement flamand et des administrations locales.

Nous croyons également à l’approche communautaire. Le problème dans notre secteur est que les nouvelles formations se développent trop lentement.

Nous efforçons également de rassembler les personnes qui travaillent dans les mêmes disciplines afin qu’elles puissent continuer à apprendre les unes des autres. C’est ce que nous faisons, par exemple, dans le domaine de la sécurité numérique et de la protection des données. Ce groupe de DPD et de conseillers se développe très fortement. Et nous constatons qu’un DPD du secteur public a besoin de compétences différentes de celles d’un DPD du secteur privé. C’est également ce que nous faisons avec nos coachs d’équipe, qui forment eux aussi une communauté très soudée. Outre la formation, nous nous concentrons donc également sur le partage des connaissances au sein de notre propre communauté : apprendre les uns des autres et progresser en partageant. C’est souvent plus rapide que de participer à une formation chaque année.

En complément de la formation, nous mettons l’accent sur le partage des connaissances au sein de notre propre communauté : nous apprenons les uns des autres et progressons en partageant.

En ce qui concerne l’intelligence artificielle, par exemple, nous avons commencé à travailler avec Copilot pour voir comment cette application peut rendre nos opérations plus efficaces. Nous le faisons à grande échelle dans notre organisation, avec des représentants de toutes les équipes, pour découvrir ensemble ce qu’elle peut nous apporter. Nous donnons à nos collaborateurs l’espace et l’opportunité de devenir des superstars de l’IA par une approche réfléchie.

En parallèle, nous mettons délibérément l’accent sur la gestion des talents, en attirant les futurs talents vers certaines fonctions clés et en leur offrant des perspectives d’évolution. Nous voulons donner aux nouveaux venus dans notre agence la possibilité de faire évoluer leurs compétences en même temps que les défis des projets ou de l’agence.

 Qu’est-ce qui vous chipote le plus en ce qui concerne l’avenir du travail ?

Deux éléments.

Le travail hybride, domicile-bureau, est une aubaine pour tout le monde. Son principal inconvénient est qu’il laisse peu de place aux contacts informels. À long terme, le travail à distance à temps plein entraînerait un éloignement des équipes. Simplement parce qu’elles ne se connaissent plus et qu’il n’y a pas de lien personnel. Depuis l’année dernière, nous mettons l’accent sur les contacts, en demandant à chacun de travailler au bureau au moins à mi-temps. Parfois, il n’y a pas de raison directe pour le collaborateur concerné, mais il y en a une pour les autres collègues qui veulent faire appel à son expertise. Ce processus de partage informel des connaissances et de coordination ne peut jamais être organisé efficacement à distance. Ces contacts sont en outre importants pour la cohésion et la communication au sein de notre agence. C’est quelque chose qui m’empêche parfois de dormir.

Mon deuxième élément est plus un défi. Comment faire en sorte que notre organisation suive toutes les évolutions technologiques et sociales ? En ce qui concerne l’IA, nous avons certainement assisté à des évolutions considérables au cours de l’année écoulée. Nous y répondons également, mais le cadre rigide des effectifs et les réductions de personnel qui ont lieu au sein du gouvernement rendent un peu plus difficile le maintien de l’agilité et de la fourniture de services durables.

Mais au-delà de ce constat, c’est une agence fantastique pour laquelle il fait bon travailler. Dans tous nos projets, petits ou grands, nous aidons à construire le service public de demain. Et c’est pour ça que je me lève avec plaisir tous les matins.

Qui est Jan Smedts ?

Jan Smedts dirige Digitaal Vlaanderen, l’agence du numérique du gouvernement flamand. Digitaal Vlaanderen accompagne les services publics dans leur transformation numérique et reconnue pour des plateformes telles que MAGDA et Mijn Burgerprofiel. Dans le giron de Digitaal Vlaanderen, on retrouve également Athumi, le service public dédié aux data.

À propos de Public Sourcing

Public-Sourcing est un prestataire de services MSP neutre spécialisé dans le secteur public.

En tant que partenaire sélectionné du gouvernement flamand, Public-Sourcing aide les communes, les villes, les agences et d’autres entités à trouver et à gérer des experts IT & généralistes sur base temporaire.

Intéressé d’en savoir plus ? Public-Sourcing

Continuez sur votre lancée :