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Pénuries structurelles de talents : voici les meilleures options pour votre organisation

Dans un nouveau rapport ‘Company practices to tackle labor shortages’ EUROFOUND met à jour les données sur les pénuries structurelles de main-d’œuvre dans l’UE et au niveau des États membres. Quelles politiques les organisations peuvent-elles mettre en œuvre pour réagir à cette situation et continuer à attirer des talents là où la pénurie est présente ?

La pénurie de main-d’œuvre dans l’UE augmente depuis plus d’une décennie. Elle reste importante malgré le ralentissement économique en 2023. Ces pénuries ont un impact négatif sur la croissance, l’innovation et la capacité de l’UE à atteindre ses objectifs numériques et écologiques. Elles peuvent également contribuer à un cercle vicieux, la main-d’œuvre actuelle étant soumise à un rythme de travail plus intensif, risque de stress et d’épuisement professionnel à la clé… et donc un taux absentéisme et une rotation du personnel qui aggravent la situation.

Ce rapport d’EUROFOUND se concentre sur les mesures de recrutement et de rétention que les organisations ont prises pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre. L’organisation se base sur 17 études de cas dans différents secteurs de 13 États membres.

Le rapport met à jour les recherches précédentes d’Eurofound sur les tendances en matière de pénuries de main-d’œuvre et de capacités inexploitées sur le marché du travail (la demande de main-d’œuvre en mal dans une population donnée). Il décrit également l’impact des pénuries sur les entreprises et leur expérience en matière de pénuries de compétences.

Environ 80 % des employeurs de l’UE peinent à recruter des travailleurs qualifiés. Les compétences d’un collaborateur sur trois ne correspondent pas à son poste : 17 % sont surqualifiés et 13 % sous-qualifiés

En résumé, voici les principales conclusions :

  • Le taux d’emplois vacants dans l’UE reste élevé et 80 % des employeurs déclarent avoir des difficultés à recruter des travailleurs possédant les compétences requises. Une situation qui oblige un quart d’entre eux à employer des travailleurs non qualifiés pour l’emploi. Dans les États membres où le pourcentage de travailleurs peu qualifiés est élevé, le pourcentage d’entreprises formant des travailleurs est faible. Cette démonstration du manque de formation est l’une des causes de la pénurie de compétences.
  • Les stratégies de recrutement et de rétention comprennent des salaires plus élevés ou d’autres avantages, ainsi que de meilleures conditions de travail. Il s’agit notamment du télétravail et d’horaires plus flexibles, de l’accès au logement, de la garde d’enfants et d’une assurance maladie privée.
  • – Si les employeurs se montrent intéressés par l’utilisation de la mobilité et de la migration pour pourvoir des emplois, la réalité est moins facile: des obstacles administratifs subsistent dans l’obtention de permis de travail pour les migrants et dans la reconnaissance des compétences et des qualifications des candidats potentiels. Les barrières linguistiques constituent également un problème.
  • Les données sur les tensions du marché du travail montrent que les employeurs s’appuient encore largement sur un pool de main-d’œuvre inchangé. Cette approche n’est pas suffisante pour remédier aux pénuries et des actions supplémentaires sont nécessaires pour impliquer d’autres groupes, en dehors du marché du travail traditionnel.
  • Les partenariats avec les établissements de formation et les services publics ou privés de soutien à l’emploi améliorent le recrutement. Ils adaptent les mesures aux besoins des employeurs et permettent aux étudiants, aux demandeurs d’emploi et aux groupes sous-représentés d’entrer plus facilement en contact avec les employeurs.

Téléchargez le rapport complet.

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